Le Quokka
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CARACTERISTIQUE PHYSIQUE :
Petit mammifère appartenant à la famille des macropodidés comme le kangourou, le quokka est un marsupial au physique plutôt enjôleur. Devenu un véritable phénomène viral, les Australiens et les touristes se bousculent pour faire des selfies avec lui. La raison : l’éternel sourire qu’il semble arborer. Celui-ci se prolonge jusque sur des bajoues charnues qui ne sont pas sans rappeler celles du hamster. C’est pour cette raison qu’il est parfois présenté comme « l’animal le plus heureux du monde », ce qui tranche avec son niveau de menace dans la nature.
HABITAT :
Le quokka est endémique du sud-ouest de l’Australie. On le trouve principalement dans les îles Rottnest et Bald, mais aussi sur l’île principale australienne dans les environs de Perth,
Bundury et Albany. Son aire de répartition totale s’étend sur environ 20 000 km² mais elle est très fragmentée et il y a très peu, voire aucun, contact entre les populations d’une zone et une autre.
MENACES :
Le quokka est une espèce menacée, classée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il existerait moins de 10 000 individus matures en Australie et la majorité des sous-populations déclinent. Seuls les groupes des îles Rottnest et Bald sont considérés comme stables mais très sujets aux risques de consanguinité. Il y a donc urgence à protéger ce petit mammifère partout sur son aire de répartition. D’autant que les menaces qui ont causé son déclin restent d’actualité.
LES ESPECES INVASIVES :
Introduit par les colons britanniques, le renard roux (Vulpes vulpes) s’est vite transformé en espèce invasive en Australie. Se reproduisant sans contrôle et sans rencontrer de prédateur naturel, il a trouvé sur ce territoire tout ce dont il avait besoin pour chasser et s’étendre à vitesse grand V.
C’est lui qui serait à l’origine du déclin massif du quokka dans certaines zones de son habitat naturel à partir des années 1930. Les chats sauvages et les dingos font également partie des principales menaces du quokka.
FRAGMENTATION ET DESTRUCTION DE SON TERRITOIRE :
Comme évoqué plus haut, l’aire de répartition du quokka est très fragmentée et les individus ne migrent pas d’une zone à l’autre – ou très rarement et uniquement sur le continent. Résultat : la diversité du patrimoine génétique s’appauvrit. Or, cela peut avoir de graves conséquences sur la pérennité de l’espère dans un futur proche.
En effet, la consanguinité peut avoir des effets sur le système immunitaire et la capacité des individus à se reproduire, mais aussi causer des malformations et des décès prématurés.
source : https://www.especes-menacees.fr/